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pharmaco-medicale

Site du Collège National de Pharmacologie Médicale

Risque des médicaments

Mécanismes

Effets indésirables dus au médicament

  • toxicité par accumulation du médicament (aboutissant à un tableau proche de celui de l'intoxication aiguë), due à un rythme d’administration trop rapide du médicament par rapport à sa vitesse d’élimination, notamment chez l’insuffisant rénal et/ou le sujet âgé
  • toxicité cumulative : l’effet indésirable apparaît à partir d’une dose-seuil correspondant à la dose totale reçue (ex. : certains anticancéreux ; au-delà d’une dose totale reçue, il ne faut plus jamais prescrire le médicament).
  • thésaurismose : accumulation du médicament (ou ses métabolites), plus ou moins réversible, dans un tissu ou organe (exemple : tétracyclines et coloration jaune des dents chez l’enfant)
  • interactions médicamenteuses

Effets indésirables dus à la rencontre médicament-malade

Pharmacogénétique

Les polymorphismes génétiques enzymatiques ou des cibles du médicaments peuvent expliquer des variations interindividuelles pharmacocinétiques ou phamacodynamiques pouvant être à l’origine d’effets indésirables

Allergie

L’allergie fait généralement référence à l’anaphylaxie. Au cours d’une période de sensibilisation (traitement par le médicament), l’organisme fabrique des anticorps (IgE) dirigés contre le médicament. L’accident allergique va survenir, soit après une certaine durée de traitement (généralement une dizaine de jours), soit après un traitement antérieur bien supporté lors de la reprise du traitement, après un délai très variable (parfois plusieurs années).
Le délai d’apparition de l’accident anaphylactique est très court : en fin d’injection ou dans les minutes qui suivent l’administration d’un médicament par voie intraveineuse, dans les minutes ou heures qui suivent après administration par voie orale ou intramusculaire (généralement moins d’une heure).
Cliniquement, l’anaphylaxie peut s’exprimer par

  • une urticaire, avec une forme clinique plus grave, l’œdème de Quincke
  • un bronchospasme
  • un choc anaphylactique, toujours grave, parfois mortel malgré un traitement immédiat (adrénaline)

On appelle parfois (abusivement) allergie des effets cliniquement d’allure identique, sans pour autant relever d’un mécanisme médié par les IgE. Il s’agit alors d’effet anaphylactoïde : par exemple, libération d’histamine (pouvant induire une urticaire ou un bronchospasme).
Il est important de faire un bilan allergologique après un accident allergique. Ce bilan doit être fait à distance de l’accident (environ six semaines après). Il permet de préciser s’il s’agit d’une anaphylaxie vraie ; si plusieurs médicaments avaient été pris simultanément juste avant l’accident, il permet parfois d’identifier celui qui est en cause.
S’il s’agit d’anaphylaxie, le médicament en cause ne doit jamais être represcrit, un accident gravissime, voire fatal, étant possible. Dans les cas exceptionnels où le médicament est indispensable, la réintroduction doit être faite sous surveillance en milieu hospitalier.

PHARMACOVIGILANCE

  • Dernière mise à jour le .